Le linceul de Turin
Parmi les innombrables ouvrages sur le "Saint Suaire", mieux nommé "le Linceul de Turin", voici un tout petit opuscule qui tranche avec tous les écrits antérieurs.
Certes, édité par MDN production, pour le compte de l'association "Marie de Nazareth", en 2019, il traduit d'emblée son parti-pris (il s'agit bien de l'impression par un phénomène physique -radiations émises lors de la résurection- de l'image du Christ).
Mais il a l'originalité entre autres d'évoquer un fait non perçu jusqu'à aujourd'hui : la singularité ! Cet "artefact", pour reprendre la terminologie anglosaxonne, est unique dans l'histoire de l'art et de l'humanité ! « Nous sommes dans un cas très particulier[...] Le linceul apparaî comme absolument singulier, car rien ne peut lui être comparé. C'est pourquoi il faut, en toute logique, postuler une cause singulière. »
En effet, s'il était si simple, voire même difficile mais faisable, de fabriquer un artefact de ce type, ceux-ci foisonneraient !
On relèvera au passage l'allusion à une hypothèse scientifique, voire cosmique, la singularité évoquée dans le Big Bang... et d'ailleurs cet opuscule se nourrit d'arguments de la science actuelle.
La contre-preuve du taux de carbone 14 est aussi analysée de manière rationnelle, et la supercherie écartée.
Un appel au calcul des probabilité donne encore un vernis rationnel à l'étude de ce linceul.
IL est ainsi calculé que 500 000 heures d'études scientifiques de "haut niveau" ont été consacrées à l'étude du linceul, sans qu'on arrive à trouver une explicatin rationnelle.
Par ailleurs est reprise de manière synthétique l'histoire et les différentes données antérieures sur ce "Saint Suaire", mais il est appuyé sur les données du Codex de Pray, qui prouve de manière indénaible que ce Linceul était connu bien avant son apparition en Champagne au Moyen Âge.
Conseils de lecture : Petit opusdcule, peu coûteux, facile à trouver (je me le suis procuré à la librairie jouxtant la Chapelle de la Rue du Bac), à lire par toute personne concernée par l'étude de ce Linceul, qu'elle soit favorable, opposée à son authenticité, ou amateur éclairé -comme moi-même !-.
On peut lire sur ce blog "Le Saint-Suaure de Turin, mise à jour" :
Un livre récent* a présenté une vue de l’homme du Suaire sous la forme de photos en trois dimensions. Des Américains ont réalisé des photos de même en 3D, mais cette fois en couleur. On voit véritablement des photographies du Christ. Mieux encore un professeur du nom de Guilo Fanti a réalisé par une imprimant en 3D une véritable statue de Jésus Christ dans son tombeau après ses tortures et sa crucifixion.
* Études et Révélations sur le linceul, (ed. Rassemblement à son image), par un médecin, un spécialiste en imagerie 3D et un informaticien spécialisé en colorimétrie.
Cela fait des décennies que j'étudie le mystère du Saint Suaire, et je crois depuis longtemps à son authenticité, mon épouse aussi, même si elle est protestante "pur jus" de naissance. Nous sommes même allés le contempler lors de son exposition à Turin la dernière fois où il a été montré.
Ce livre me la confirme.
Pour juger de son authenticité, je pars d'une démarche originale inversée : je décide qu'il s'agit d'un faux confectionné au Moyen-Âge !
Pour cela, l'artisan -qui doit être tisseur et peintre-, qui l'a réalisé entre 1260 et 1390, par la datation au carbone, et les commanditaires -des moines désireux d'avoir leur propre suaire, car il y en avait une dizaine déjà-, doivent :
-avoir connu la photographie (parce que cette empreinte est très floue, mais révélée en détail par le négatif photo). Celle-ci sera inventée par Niepce en 1816;
-avoir connu l'impression 3D et l'analyse par laser (en effet cet effet 3 D était connu dès 1980 par une étude au laser par des ingénieurs de la NASA, comme ils le faisaient pour des images de la Lune);
-avoir connu le microscope et avoir des connaissances de botanique pour avoir parsemé le Suaire de polens du Moyen-orient. D'ailleurs, pour bien établir la véracité de ce faux, l"artisan a demandé aux moines de lui faire parvenir 58 polens différents, dont 44 ne venaient que du Proche-Orient, dont 10 de la Mer Morte, dont certaines espèces disparues depuis le troisième siècle, dont certaines n'étant émises qu'en avril, date de la mort du Christ;
-avoir eu des connaissances artisanales historiques (tissage du premier siècle du Moyen-Orient : du lin pur tissé en sergé de chevron, technique qui était abandonnée au Moyen-Âge);
(et on peut se demander pour ces deux derniers points, pourquoi se donner tant de peine d'authenticité pour un simple tissu à voir de loin !);
-avoir eu des connaissances approfondies en biochimie, connaître la molécule de l'hémoglobine, pour en avoir introduit dans la peinture qui représente le sang; en effet l'analyse chimique a retrouvé du fer dans ces taches, d'où la déduction rapide de peinture. Mais ces objecteurs négligent que l'on y a identifié de l'hémoglobine et même des globules rouges, du groupe AB;
-avoir eu des connaissances médicales anatomiques et neurologiques pour simuler si bien une véritable crucifixion (trous des mains non comme sur les tableaux de crucifixion de l'époque, dans les paumes, mais au niveau du carpe, dans l'espace de Destot; pouces repliés par l'irritation du nerf radial etc.);
À ce propos, il faut noter qu'une objection anatomique classique est de remarquer que la longueur apparente du bras gauche est plus grande que le droit. Or, comme le relève le professeur Gulio Fanti « au moment de sa mort l’homme du suaire s’était brutalement affaissé du côté droit entraînant une dislocation de l’épaule par élongation des nerfs ». (en réalité des tendons).
-etc etc etc. : connaissances historiques des outils romains, des techniques de maniement du pilum -on frappait le coeur par la droite, pour contourner le bouclier tenu à gauche qui protégeait le coeur, et ainsi crever l'oreillette droite par derrière le sternum, César décrit cette technique dans La guerre des Gaules-; osselets au bout des lanières du fouet; et même connaissance des formes archaïques des lettres grecques -l'inscription, retrouvée aux analyses par ordinateur montre un N grec archaïque à trois barres!-.
-et cet artisan, ou artiste, avait connaissance des plus fines données de l'analyse des oeuvres artistiques, car il a su peindre ce suaire sans avoir donné la moindre orientation directionnelle à ses coups de pinceau, chose que l'on trouve sur chaque pièce peinte.
Il faut conclure que cet artiste ou artisan, et ses commanditaires, aient eu non seulement des connaissances anticipant les découvertes futures mais surtout la pensée future; qu'ils parsemèrent ce linceul de détails qui ne servaient en rien à tromper l'adoration des croyants médiévaux naïfs, puisque non visibles et non analysables, mais à tromper les hommes des siècles à venir, anticipant là encore les découvertes de technique d'analyse !
Est-ce raisonnable ? c'est à dire, est-ce de la raison ? peut-on soutenir une telle thèse ?
Des présomptions :
-le Saint Suaire a été conservé à Constantinople, et probablement volé lors du sac par des chevaliers champenois. Or toutes les icônes orthodoxes représentent le Christ avec les mêmes détails que le Suaire ("V" sur le front, barbe séparée en deux par exemple) alors que les tableaux européens en sont loin !
-aucune des tentatives, pourtant annoncées à grande publicité, de "fabriquer" une réplique de ce suaire, n'a réussi à en produire une image fiable, ni dans les détails, ni dans la précision, ni bien évidemment dans la roussissure contenant une information 3 D.
Contre l'authenticité, le "carbone 14": trois explications:
1/un "coup monté" de certains cardinaux romains "progressistes" ? (hum ! encore que... il y a des faits curieux, d'après mes nombreuses lectures, tels la destruction des échantillons par les laboratoires, et surtout la disparition des échantillons témoins pourtant mis sous scellés);
2/la roussissure du tissu par des "radiations de la résurrection" ? (je ne me prononce pas);
3/tout bêtement, l'extrait des bandes de tissus des bords du suaire, là où les Clarisses au Moyen-Age le raccommodaient, car un tissu s'effiloche par les bords !
NB : je suis actuellement en train d'analyser - de lire goulûment - le dernier ouvrage de Jean-Christian Petitfils, "Le Saint-Suaire de Turin -témoin de la passion de Jésus-Christ", Tallandier, 2022. J'en rendrai compte dès que possible (lecture et "digestion" faites). D'ores et déjà, ouvrage capital et documenté solidement.