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Publié par René Mettey

Aujourd'hui, dans le forum du Figaro, un certain M. Louis Soulet intervient en réponse à un article de Luc Ferry sur la corrida.

Cette intervention, qui dépasse le simple sujet de la corrida,  mais s'étend à notre relation envers le règne animal, est la plus sensée que j'ai pu lire, et celle que j'aurais aimé écrire, et vous la fais partager :

« La question centrale derrière les multiples interventions de Ferry dans l’espace public ces dernières années est la peur de la mort. Ferry est contre la corrida exactement pour les mêmes raisons qu’il est pour la prolongation de la durée de vie, «ad vitam aeternam » la trouille. Les effets de l’âge…Hier il contredisait Cicéron ( !) et l’ordre du Monde qui fait de chaque vie, celle de l’éphémère comme celle de l’éléphant une vie juste, dans la main du divin.
Tout ces vieux « philosophes » voient s’approcher la camarde et ça leur donne des frissons. Ils se mettent à la place du taureau aujourd’hui comme ils se mettront à la place du canard ou du lapin demain, s’ils sont encore là. La question n’est pas de savoir que les animaux sont des êtres sensibles, intelligents et doués d’émotions, ce qui est évident, la question est de savoir tenir notre place dans le monde. Nous devons pouvoir élever et tuer des animaux de façon juste pour nous nourrir. J’ai vu, il y a cinquante ans un paysan tuer un cochon de deux cents kilos sans violence, et sans un cri de l’animal mort plus paisiblement que les vieillards qui traînent dans les EHPAD. Vivre implique de se nourrir au dépens d’autres organismes vivants. C’est la loi et elle s’applique même aux mangeurs exclusifs de salade. Un jour on découvrira que les salades aussi ont une sensibilité et alors, comment ferons-nous ? »

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