La Bible du IIIème millénaire
René Mettey
LA BIBLE
DU
IIIéme MILLÉNAIRE
Texte en cours de rédaction et composition, avant soumission à éditeur.
Excusez les imperfections, lourdeurs de langage ou faute de syntaxe et de frappe, les mises en pages désarticulées…
Je mets ce texte à disposition comme je l'ai fait pour mes autres ouvrages, en étant disposé (et "appelant") à recueillir toute critique, même acerbe, précision, demande d'éclaircissement.
Cette attitude m'a beaucoup été utile pour mes anciens ouvrages.
[NB : tout extrait est tacitement autorisé, mais doit être accompagné de la référence : https://www.rene-mettey/.fr/2025/01/la-bible-du-iiieme-millenaire.html, ou, simplment "www.rene-mettey.fr]
Du même auteur :
Louis et Caroline, La Pensée universelle, Paris 1972. Roman.
Mon enfant est différent, Éditions Frison-Roche, Paris, 1996. Manuel pour professionnels et familles d'enfants handicapés.
Les énigmes de la conscience, Éditions Frison-Roche, Paris, 2018. Essai.
L'essence du christianisme et du judaïsme, Éditions Maïa, Paris, 2023. Essai.
En collaboration :
L'obstétrique actuelle, Jacques Peter. Éditions P.S.R. 1991 (chapitres périnatalogie, néonatologie, génétique).
Métabolisme phosphocalcique et osseux de l'enfant, 1e édition, Michèle Garabédian et al. Médecine Sciences, 1993. (Le magnésium chez l'enfant).
Texte biblique.
S'il n'y a pas de référence, la traduction utilisée est celle de Segond – revue et révisée de 1956 –, que j'ai choisie car elle tente de serrer au plus près la nature du texte hébreu, par son rythme, par ses lourdeurs – redites – tout en étant facile à lire[1]. Sinon, seront noté Rab La Bible du rabbinat français, Chou la traduction de Chouraki, TOB la traduction œcuménique, Dho celle de Dhorme, LXX celle des Septantes, Jér celle de l'école biblique de Jérusalem,
La Traduction œcuménique est certes … œcuménique donc consensuelle, mais le texte, clair mais trop "moderne", manque un peu de vigueur. Il en est de même pour "La Bible en français courant".
Lire Chouraki est plus authentique, mais… demande bien des efforts. La Bible du rabbinat français demande moins d'effort tout en restituant le rythme du texte.
LA BIBLE DU IIIème MILLÉNAIRE
LA GENÈSE
CRÉATION
« Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
La terre était informe et vide; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.»
D'emblée Chouraki consacre trois pages à relever que le premier mot de la Bible, Bereschit, ne peut être traduit ni par "au commencement", ni "au début", ni "avant toute chose"…
Il critique même la traduction des Septantes[2] où bereshit est transcrit En archè (avant toute chose), et préfère celle d'Aquila, juif hélénisant plus tardif, En khephalaoï (en tête).
Il préfère donc le traduire par "Entête" – en un seul mot –, pensant que ce terme est l'en tête de tout le chapitre de la création, ce que fait la Bible du rabbinat français.[3]
Saint Jérome et sa vulgate[4] ne trouve pas plus grâce à ses yeux avec in principio.
Chouraki estimant qu'on n'a pas épuisé le sens en deux millénaires – et on ne le fera pas dans ce troisième, selon toute vraisemblance !– de ce mot unique dans la Bible (un hapax), je le conserverai tel, sans le traduire.
« La terre était informe et vide; »
À l'origine de tout, lors des prémisses du Big Bang, la matière n'existait pas, seul le "vide quantique", d'où surgiront seules des ondes et des forces composant l'univers. Ce vide quantique, précisent les physiciens, n'est pas "vide", il est plein de potentialités qui ne demandent pour se réaliser que les fluctuations quantiques. Ce vide est informe, car, s'il est gros d'avenir, il n'est pas structuré.
« et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.»
L'esprit de Dieu est la traduction du mot "Ruah", qui est rendu dans La "Bible du temps présent" (Témoins de Jéhovah) par "la force agissante de Dieu", qui l'illustre mieux.
Il est notable que la vie telle que nous la concevons, ne puisse apparaître et se développer qu’en présence d’eau.
« Et le Ruah – l'esprit de Dieu – planait au-dessus des eaux ».
L’eau, molécule dipolaire par ses atomes H+ et O- opposés l’un à l’autre dans l’ensemble HOH, (H2O) [5]est un accélérateur des réactions biochimiques, en attirant et étirant les autres molécules par ses dipôles. Ces réactions ne pourraient exister sans elle, ou trop lentement pour être productives.
Sans eau, pas de vie possible, pas de macromolécules biologiques, que quelques molécules organiques inertes. C’est la raison pour laquelle les astrophysiciens et les exobiologistes recherchent avec acharnement la présence d’eau sur les exoplanètes, jugeant que seule l'eau peut donner naissance à la vie.
Aucune autre forme de vie n’étant possible – on a évoqué autrefois une vie fondée sur le silicium et non le carbone mais ceci n’a débouché sur rien –, et les lois physiques s’appliquant en tout lieu de l’univers, l’eau est bien la condition sine qua non de la vie.
Les scripteurs de la Bible d'emblée mettent en évidence que l'esprit créateur de Dieu a conçu la vie et l'émergence de la conscience dès les premiers instants.
« Dieu dit "que la lumière soit" ! Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres nuit.
Ainsi il y eut un soir, il y eut un matin.
Ce fut le premier jour. »
« Dieu dit "que la lumière soit" ! Et la lumière fut. »
Malgré une expansion exponentielle après le Big Bang, l'univers était tellement concentré (car de lui allait naître toute la matière qui composera les galaxies, la matière noire !) que les particules de lumière, les photons, se heurtaient aux autres particules et ne pouvaient voyager. Mais 380 000 ans après le Big Bang, la dilution permis instantanément aux photons de se mouvoir à travers l'espace. Ainsi la lumière apparut.
Mais ce qui est étonnant dans le récit biblique, c'est que cette apparition n'est pas décrite comme progressive ("la lumière naquit et s'amplifia", la première aurore se leva" et autres formules poétiques) mais comme instantanée. « "Que la lumière soit" ! et la lumière fut !». C'est immédiat et définitif ! comme le décrivent les physiciens.
« et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.»
La séparation est bien définie : là où circulent des photons (ou leur fonction d'onde lumineuse) il y a la lumière, là où il n'y en a pas, il n'y a rien. Les ténèbres ne sont pas l'inverse de la lumière, mais son absence.
« Ce fut le premier jour. »
On s'est gaussé, et on ne se prive pas de continuer, de cette division en jours du récit de la création. D'ailleurs à quoi pouvait correspondre une journée terrestre au temps où la Terre n'existait pas ! Les commentateurs relèvent avec humour que la création suit de curieuses voies (par exemple les oiseaux naissent en même temps que les poissons et avant les animaux terrestres) contredites par les connaissances scientifiques actuelles.
Mais cette division est une supposition fondamentale des scribes de la Bible : l'évolution de l'univers n'a pas été continue, mais peut être décrites en sauts évolutifs brutaux et qui, une fois apparus, et brusquement, ne peuvent revenir en arrière.
Nous pouvons alors commencer la lecture d la Bible du troisième millénaire :
LA GENÈSE DE NOTRE TEMPS
CRÉATION
Bereshit il y avait L'Être, et L'Être n’a jamais eu de commencement, car le néant ne peut donner naissance à rien. Ce qui est, est, et ce qui n’est pas, n’est pas[6]. Et ce qui n’est pas ne peut produire L'Être.
Et en L'Être était TOUT : le temps, l’espace, les idées et les lois, les fluctuations du vide, la gravité quantique.
Et L'Être pensa, « que le tout se concentre en un point singulier ». Et quand tout ce qui était concentré en L'Être, tout ce qui pouvait avoir l’existence, onde, corpuscule, énergie, concepts, idées, mathématique, lois physiques et biologiques, temps, espace, fut regroupé en ce point, ce point singulier éclata.
S’étendant instantanément il remplit le vide, créant l'espace qui contiendra l’Univers. Alors du tout indifférencié apparurent l’espace, le temps, dans lesquels se meuvent depuis la terre (matière corpusculaire), et le ciel (ondes ).
L'ÊTRE vit que cela était bon.
Mais la matière était si dense que les grains de lumière se heurtaient aux grains de matière et ne pouvaient envahir l’Univers.
L’Univers, continuant son extension, étendit l’espace, diluant la matière.
Alors les grains de lumière purent circuler librement et emplirent l’Univers.
L'Être pensa « que la lumière soit ! », et la lumière fut !
Premier jour.
[1] Françoise Chandernagor m'a précédé, préférant cette version, et relevant que la révision de 2007 rend le texte "aplati". Vie de Jésus, frère de Jude. Albin Michel.2015. p. 368
[2] La comunauté juive d'Alexandrie ne maîtrisant plus l'hébreu, 300 ans avant notre ère !, avait demandé à 72 sages de traduire la Bible en grec.
[3] Qui pourtant commence par un banal "au commencement".
[4] Première traduction de la Bible en latin.
[5] La forme de la molécule d'eau est H+H+ O- - donc dipolaire, positive d'un côté, négative de l'autre.
[6] Parménide. VIè-Vè A.J.C rapporté par Platon, dans Le Parménide.
Création (suite).
« Dieu dit "qu'il y ait une étendue entre les eaux". Et Dieu fit l'étendue.
Et ce fut le second jour ».
Et ainsi l'espace (l'étendue), qui n'existait pas avant le Big Bang, apparut.
« Dieu dit : "que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse."
Et cela fut ainsi.
Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mer.»
Les Anciens, ne percevant que les terres sur lesquelles ils vivaient, auraient pu juger que les continents avaient toujours eu les formes qu'ils avaient. Où les Hébreux sont-ils allé chercher l'idée que, lorsque les terres apparurent, elles ne formaient qu'un bloc, la Pangée ?
Cette Pangée, du fait de la tectonique des plaques, se séparèrent ensuite. Mais même au temps des dinosaures, les continents étaient moins nombreux et plus vastes que de nos jours.
« La terre produisit de la verdure e l'herbe, et des arbres,
Et ce fut le troisième jour »
Dès que les terres émergèrent les végétaux apparurent à partir des semences présentes dans les eaux.
« Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour, le plus petit pour présider à la nuit,
Ce fut le quatrième jour »
Il est à relever que les auteurs distinguent bien l'apparition de la lumière, au premier jour, de sa dispensation par le soleil et les étoiles.
« Dieu dit : que les eaux produisent en abondance des animaux vivants. […] Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants que les eaux produisirent en abondance suivant leurs espèces. […]
Dieu dit : soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers.
Ce fut le cinquième jour. »
Il n'y a aucun doute : la Vie est née dans les eaux primordiales ! Les premières molécules organiques, les macromolécules biologiques, les premiers êtres monocellulaires, puis polycellulaires, végétaux, animaux, ou tenant des deux règnes (algues) y sont apparus, complexifiés ensuite en poissons.
C'est dans les eaux qu'apparut Luca ! En fait LUCA, (Last Universal Common Ancestor), le "dernier ancêtre commun universel"[1]. Cet ancien organisme unicellulaire est le géniteur de toutes les formes variées qui se développent aujourd’hui sur notre planète.[2]
J'ai omis de citer l'apparition des oiseaux… mais nos ancêtre scripteurs ont eu assez de difficulté à plonger dans l'inconscient collectif pour en extraire le récit de la création, traduit ensuite avec leur esprit antique, pour qu'on leur reproche une erreur de timing pour les oiseaux… n'en déplaise aux contradicteurs primaires des écrits sacrés.
« Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi ».
Ce passage est capital: il illustre bien la division en "jours" par sauts évolutifs : la Vie naît dans les océans, s'y développe, s'y complexifie, s'y multiplie. De là les semences en sortent (emportées par les embruns, le vent) et le règne végétal envahit toutes les terres. Lorsqu'une île volcanique émerge de la mer, elle est nue. peu de temps[3] : la végétation l'envahit et la rend luxuriante : l'île Maurice, La Réunion en sont des exemples.
Des océans sortirent aussi les poissons. Les descendants du cœlacanthe, avec ses embryons de pattes et de poumon sont restés dans les eaux, mais une autres lignée a conduit aux dipneustes, poissons ayant gardé leurs branchies mais ayant développé des poumons ! Ils purent ensuite sortir de l'eau et envahir les terres !
Il s'agir d'un sujet évolutif : aucun des descendants des poissons sortis de es eaux n'y est retourné ! Les cétacés, descendants de mammifères terrestre (dont le dauphin dont l'ancêtre était un canidé) retournés à la mer, doivent respirer en surface.
La création a bien été divisée en "jours".
Nous pouvons alors continuer notre Bible du troisième millénaire :
Alors L'Être permis que les grains de matière se combinent, s’apparient, s’agglutinent, et les poussières d’étoile furent, et les étoiles, et les planètes, et la Terre, où l’esprit de L'Être planait au-dessus des eaux.[4]
Deuxième jour.
Dans l’océan primordial, les molécules s’apparièrent en complexes organiques, les complexes organiques en cellules animales, les cellules animales en corps multicellulaires, les corps animaux en bactéries, algues et poissons.
Troisième jour.
Alors des algues sortirent des eaux et se rependirent sur les sols, et se multiplièrent en herbes et forêts et couvrirent les terres émergées.
Et des poissons sortirent de l’eau pour envahir les terres, remplissant leurs poumons d’air, se multiplièrent et se complexifièrent, se répandant sur les sols en rampant et marchant, et dans les airs avec leurs ailes.
Quatrième jour.
[1] Mauvaise traduction de l'anglais last : il s'agit du premier ancêtre universel, le "dernier" degré où peuvent remonter les recherches…
[2] Les lecteurs exigeant plus de détails peuvent se reporter au site du docteur Luc Perino, au chapitre "LUCA : notre ancêtre universel" dernière mise à jour le 22/11/2024 LUCA : la cellule qui a engendré toute la vie sur la terre. https://lucperino.com/915/luca-notre-ancetre-universel.html
[3] Les scientifiques actuels en rendent responsables surtout les oiseaux, emportant des pollens sur leurs pattes, ou des graines dans leurs fientes… Mais les vents participent aussi.
[4] L’esprit de Dieu (Ruah) planait au-dessus des eaux.
Apparition de Homo.
«
Le caryotype de l'Homme – l'ensemble de ses chromosomes – est constitué de 46 chromosomes.
Dans le noyau de chaque cellule se remarque de petits corps colorables (étymologie de chromosome) qui prennent la forme d'X si on étudie la cellule à un instant de sa division en deux cellules-filles.
Ces corps contiennent le patrimoine génétique de l'individu, constitué d'acide désoxyribonucléique – l'ADN – maintenu en forme par des protéines. Cet ADN contient tous les gènes actifs permettant à l'œuf primitif d'un individu après fécondation de devenir un être humain, semblable o ses parents, et d'être ce qu'il est.
Si on dénombre ces chromosomes, on en compte 46. Chez tous les humains sans exception. Si on les classe par aspect, et en particulier en taille décroissante, on trouve de grands chromosomes en forme de grands X, et d'autres de plus petits, certains en forme de lambda. On se trouve face à un paradoxe : les cellules issues de femme ont des chromosomes identiques par deux, et ont donc 23 paires. Une d'entre elles a été dénommée XX car elle ressemble aux chromosomes n°6, en forme de X. En revanche, chez les celles issues d'un homme, une paire est asymétrique, un chromosome est un un X, mais un autre est petit. On l'a nommé Y bien qu'il ait plus la forme d'un lambda ! L'homme – le mâle – a 46 chromosomes, codés 46,XY, et la femme en a 46, codés 46,XX.
Dans chacune de ses cellules reproductives, les gamètes, l'être humain n'a que 23 chromosomes, car il a divisé ses antérieurs par deux, séparant chaque paire. Ainsi, dans la fécondation, une cellule mâle, un spermatozoïde, apporte 23 chromosomes, et une femelle, l'ovule, 23, l'ouf issu de cette fusion se constitue à 46 chromosomes, en 23 paires. Suivant ce qu'a apporté le spermatozoïde, l'œuf est mâle (46,XY), ou femelle (46,XX).
Ainsi, pour constituer un nouvel être humain, seul un homme, à 23 paires de chromosomes, peut féconder une femme, à 23 paires identiques (sauf la paire XX) elle aussi.
Dans tout l'histoire de la vie animale, aucune espèce n'a le même décompte de chromosomes qu'une autre[1], ni en nombre, ni en ressemblance de taille et de forme. Un animal d'une espèce, s'il s'accouple à un d'une espèce même proche ne pourra engendrer, ou, si cela se produit, les engendrés seront stériles. car les gamètes n'auront pas le même nombre de chromosomes, et le patrimoine génétique de l'hybride sera déséquilibré.
Alors d'où vient l'Homme, cette espèce si unique dans la création ?
Certes on peut accepter le récit tel qu'il est décrit dans la Bible, et juger que cet être a été créé ex nihilo à partir de la glèbe (Cho). Mais comme il n'y en a aucun embryon de preuve ou de vraisemblance pour cette thèse qui ne demande qu'une croyance aveugle, il est facile aux athées militants ("new atheists" anglosaxons) et agnostiques de se gausser.
[1] C'est même la définition de l'espèce.
Caryotype d'e Homme (la femme diffère par le remplacement de l'Y par un X)
[1] On reconnait dans la Bible hébraïque plusieurs sources, pour la génèse, une sacerdotale, une yahviste où Dieu est nommé Yavhé, et élohiste où il est nommé Élohim. Ce passage met bien en évidence ces sources dibverses.
[2] [2] Nous nous épargnerons les discussions sur la traduction de l'hébreux entre "côte" (il ne manque aucune côte à l'Homo sapiens actuel !) et "chair de son côté".
[3] Femme – littéralement hommesse (Rab)
[4] Homme
La connaissance postérieure de l'évolution des hominidés a permis de montrer qu'à partir d'un ancêtre commun l'évolution a donné une branche vers l'orang-outan, puis s'est détaché le gorille, et la scission entre le chimpanzé et l'homme a eu lieu il y a 7 millions d'années (type Toumaï, XXX) donnant les australopithèques puis les Homo.
La lignée chimpanzé, continuant son chemin, a conduit à la scission entre le chimpanzé commun et le bonobo. Si le bonobo est apparu à la suite d'un remaniement chromosomique, celui-ci n'a pas réduit le nombre des chromosomes ! Le bonobo est et restera un singe, et pas un nouvel humain !
Sans développer outre mesure, examinons ce saut évolutif : deux individus - de sexe opposé bien sûr - à 47 chromosomes dans leurs gamètes, ne produiront en s’accouplant que des œufs à 46 chromosomes ou à 44. Mais ces derniers œufs sont inviables, car, dans le cas présent, ils n’auront pas les deux chromosomes 2 antérieurs, donc leur patrimoine génétique n’aura pas le stock du chromosome 2 (qu’il soit en deux parties ou une!).
En revanche les œufs à 46 chromosomes auront tout le patrimoine de leurs géniteurs, seront viables, donneront des individus adultes capables de procréer sans limitation. Une nouvelle espèce est née !
Dieu créa Adam, le premier homme (le premier mâle). Mais pourquoi, au lieu de se contenter de "homme et femme Il les créa" du scripteur sacerdotal[1], le scripteur yahviste développa cette création de la première femme à partir de la chair d'Adam[2]? Désir d'un littérateur d'en "rajouter" ? Accès à une connaissance intuitive ?
Les premiers homininés vivaient en petits groupes, déambulant ensemble, dormant ensemble serrés l'un contre l'autre. Il est possible, et probable, que dans une "famille", exempte du tabou de l'inceste – nous en sommes aux pré humains –, un mâle, porteur de cette fusion, ait couvert une de ses filles, porteuse de la même. Et voilà une nouvelle espèce qui naît !
Elle est née d'un inceste : Adam a eu une relation sexuelle féconde avec une de ses filles !
« Celle-ci, pour le coup (sic) est un membre extrait de mes membres, est une chair de ma chair ; elle sera nommée Icha[3], parce qu'elle a été prise de Ich[4]» (Rab).
Faut-il appeler Adam et Ève les deux premiers êtres à 47 chromosomes, ou les deux premiers à 46 ?
Qu’importe ! Nos ancêtres ont su que toute l’humanité est issue d’un seul couple, qui plus est étroitement apparenté ! Et les scripteurs de la Bible l’ont illustré pour l’éternité !
Ainsi, la seule différence entre les chromosomes de l'Homme et celui du chimpanzé (Pan) est la fusion de deux petits chromosomes en un seul plus long !
[1] On reconnait dans la Bible hébraïque plusieurs sources, pour la génèse, une sacerdotale, une yahviste où Dieu est nommé Yavhé, et élohiste où il est nommé Élohim. Ce passage met bien en évidence ces sources dibverses.
[2] [2] Nous nous épargnerons les discussions sur la traduction de l'hébreux entre "côte" (il ne manque aucune côte à l'Homo sapiens actuel !) et "chair de son côté".
[3] Femme – littéralement hommesse (Rab)
[4] Homme
[5] On reconnait dans la Bible hébraïque plusieurs sources, pour la génèse, une sacerdotale, une yahviste où Dieu est nommé Yavhé, et élohiste où il est nommé Élohim. Ce passage met bien en évidence ces sources dibverses.
[6] [6] Nous nous épargnerons les discussions sur la traduction de l'hébreux entre "côte" (il ne manque aucune côte à l'Homo sapiens actuel !) et "chair de son côté".
[7] Femme – littéralement hommesse (Rab)
[8] Homme
[1] On reconnait dans la Bible hébraïque plusieurs sources, pour la génèse, une sacerdotale, une yahviste où Dieu est nommé Yavhé, et élohiste où il est nommé Élohim. Ce passage met bien en évidence ces sources dibverses.
[2] [2] Nous nous épargnerons les discussions sur la traduction de l'hébreux entre "côte" (il ne manque aucune côte à l'Homo sapiens actuel !) et "chair de son côté".
[3] Femme – littéralement hommesse (Rab)
[4] Homme
Ève génique et Adam génique.
Les études de la dérive génique, nommée aussi " horloge génétique", c a d le décompte des mutations des gènes survenus successivement, à la recherche d’un ancêtre commun, font descendre tous les êtres humains actuels d’un seul mâle ayant existé il y a 80 000 ans.
Il peut être appelé « l’Adam génique ».
Les femmes transmettent dans le corps de leur ovule des corpuscules dont la fonction est l’utilisation de l’énergie : les mitochondries.
Ces organites sont probablement d’anciennes bactéries qui ont été incorporés par les cellules primitives, leur procurant un avantage sélectif par un meilleur rendement énergétique.
Ces mitochondries ont un patrimoine génétique différent de la cellule qui les héberge, et, fait inattendu et unique dans le monde vivant, un code génétique propre.
Et l’étude de la dérive génique de cet ADN mitochondrial a montré que l’ensemble des êtres humains actuels descend d’une femme ayant vécu il y a 150 à 200 000 ans.
La composition génique des mitochondries n’ayant pas changé depuis cette femme, où tout au moins les changements ayant tous été les mêmes chez tous ses descendants, on peut appeler cette femme « l’Ève mitochondriale ».
Qu’il y ait un tel intervalle entre la naissance d’Ève (150 à 200 000 e ans) et d’Adam (80 000) n’est pas un obstacle, une seule descendante de cette Ève sur la multitude de femmes qui en fut issue fut fécondée par l’Adam génique.
Et pour la seconde fois, on se trouve face au couple unique et primitif, ancêtre de toute l’humanité issue de sapiens.
-80000 presque disparition de l’humanité. Et on notera la simultanéité avec l’Adam génique. Éruption volcanique?
Par la dérive génétique on repère un autre goulot d’étranglement plus récent où l’humanité est descendue aux alentours de 10 000 individus. Mais plusieurs fois dans l’histoire humaine une telle régression a dû se produire. Et ces rares peuples de quelques rares individus ne parlaient qu’une seule langue, ou des dialectes très apparentés.
Alors, qui sont nos ancêtres? Eh bien c’est cet Adam "chromosomique" et cette Ève "chromosomique" sa fille ou petite-fille, voire cousine, qui donnèrent naissance à tout être qui a pu être désigné sous le nom d’Homme , qui l’est ou le sera, de Flores, de Denisova ou d’ailleurs dans le temps ou l’espace !
L’Adam et l’Ève géniques ne sont que les parents de ceux qui survivent à ce jour.
Continuons la lecture de la Bible du IIIème millénaire
Parmi tous les animaux qui peuplaient le Terre, certains étaient prédisposés à acquérir une conscience supérieure, à devenir à l’image de L'Être. Mâles et femelles ils furent créés par l’évolution[1], car la reproduction asexuée n’avait pas produit d’êtres capables d’héberger la conscience.
Parmi un groupe de la savane, L'Être choisi un mâle et fit naître en lui une nouvelle combinaison de son patrimoine génétique, et il le nomma Adam, car n'étant plus un animal, il méritait un nom personnel.
Adam, dont la conscience était endormie jusque-là, élit parmi ses filles une qui lui plaisait, et dit « celle-là, la chair de ma chair, elle est faite pour moi ! »… Et il l’appela Ève car, ayant reçu de L'Être la même recombinaison, elle était femme et non plus femelle.
Et il la connut, ils eurent de nombreux enfants pareils à eux-mêmes, et petits-enfants pareils à leurs parents, et donnèrent vie à tous les Hommes qui peuplèrent, peuplent et peupleront la Terre.
Sixième jour.
« Dieu acheva au septième jour son œuvre, et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite.
Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée. »
Alors L'Être vit qu’aucune loi supplémentaire n’était requise pour que l’univers s’étende et se complexifie, que les êtres vivants poursuivent leur destin, Il n’eut plus rien à faire, et Il se reposa, et depuis il n'agit plus.[2]
Septième jour.
LA CHUTE
TEXTE BIBLE
J’ai développé dans mon ouvrage de 2008 paru chez Frison-Roche, « Les énigmes de la conscience », les relations entre la conscience de soi (anglais consciousness, allemand wissenschaff) et la conscience morale (anglais consciouss, allemand gewiss), le français n’ayant qu’un terme, d’où l’ambiguïté.
La conscience de soi n’a donné que peu à peu la supposition de la conscience de l’autre. La "théorie de l’esprit" (quand on se rend compte que l’autre est un autre soi mais autonome et distinct, pense différemment, souffre indépendamment) n’apparaît que tardivement, vers 4ans (cf. mon ouvrage cité p.). Certains hommes, insensibles à toute douleur de l’autre, toute aspiration légitime de l’autre, ne l’atteignent jamais ! Les événements récents le montrent à l’envie.
Certains animaux, primates, éléphants, dauphins, voire les chiens, semblent y accéder pourtant.
C’est donc peu à peu, bien après qu’il accéda au statut d’homme –Homo- , qu’Adam accéda à la conscience du bien du mal.
Adam et Ève, les premiers Homo, vivaient heureux et sans soucis au jardin d’Éden, là où coule le fleuve Omo[1]. Tout était calme et volupté, la nourriture abondante et facile à se procurer, les animaux paisibles.
Adam se contentait de cette vie sans soucis, se pensant immortel car ne concevant pas la mort[2].
Mais Ève, portant en son sein tout l’avenir du monde, était étreinte d’angoisse pour les malheurs qui pourraient atteindre ses enfants, ne cessait d’y penser.[3]
Elle ne cessait de tenter de faire partager à Adam cette soif de connaissance, elle le nourrissait de ce fruit fatal.[4]
Et, ayant acquis la conscience d’Être, ils surent qu’il pouvait recevoir le bonheur mais aussi le malheur, faire le bien mais aussi faire le mal. Ils accédèrent à la conscience morale.[5]
Et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus, exposés aux froid et aux animaux agressifs, aux maladies, à la famine en dépendance des caprices du climat.
Et L'Être les voyant se cacher, s’exclama : « Adam, qu’as-tu fait ! Tu t’es nourri du fruit de la connaissance !
-Ce n’est pas moi, c’est la femme qui m’a dit d’en manger !
-Puisque c’est ainsi, tu sauras que tu es mortel, que je t’ai tiré du limon de la terre et que, poussière, tu retourneras en poussière; tu travailleras le sol et te nourriras à la sueur de ton front. Et toi, femme, je rendrai tes parturitions de plus en plus laborieuses, et tu accoucheras dans la douleur ! »
Les enfants d’Adam et Ève n’avaient jamais vu leurs parents mourir. Ils les croyaient immortels et, lorsqu’ils les virent sans vie, n’ayant pas la notion du temps, les crurent âgés de mille ans.
Abandonnant leurs corps, ils les virent retourner à la poussière, et retentit en eux la voix de L'Être : « tu n’es que poussière et tu retourneras en poussière ».
Alors dorénavant ils ensevelirent leurs morts.
ACCOUCHEMENT DANS LA DOULEUR
- Douleur à partir de l’australopithèque. Les anthropologues et zoologues pensent que l’accouchement est devenu difficile et douloureux dès l’australopithèque. La femelle, en se redressant, fit s’évaser le bassin qui devint plus large en haut, mais se rétrécit vers le bas. C’est le poids du corps sur les ailes iliaques qui les écarta, et les ilions, s’appuyant sur les têtes fémorales, entraînèrent une bascule et donc un rapprochement des ischions. Ainsi le bassin tubulaire des mammifères, permettant un accouchement facile, devint un entonnoir, le rendant laborieux. Le rétrécissement du bassin rendit de plus en plus difficile l’expulsion de bébé gros. De ce fait l’évolution va sélectionner les femelles accouchant prématurément. Si la gestation d’une femme est de neuf mois, elle devrait durer 24 si elle était une guenon.
- Or qui dit prématuré dit cerveau non fini, dont des connexions nouvelles entre neurones peuvent s'établir, malléable et ouvert à des apprentissages non fixés par l’instinct. On a cru émettre l’hypothèse de « l’homme axolotl », cet animal amphibie du lac Titicaca, capable de se reproduire au stade têtard, alors que placé en eaux plus chaudes il atteint un stade adulte, muni de pattes et de poumons ! Ainsi l’accouchement laborieux, "dans la douleur", est corrélé à la marche vers l’humain et au développement intellectuel!
MORTS DU COUPLE ORIGINEL
TEXTE BIBLE
(X1) nous constatons que nous retournons à la poussière, mais spontanément nous nous voyons naître d’une mère, donc de "viande". Cette assimilation à la terre a dû être tardive. Ce sont les Mésopotamiens, dont le sol était argileux, argile qu’ils modelaient en briques pour leurs palais et ziggurats. en tablettes pour écrire leurs légendes, qui eurent la primeur de figurer un homme façonné à partir de l’argile.
X2 Les premiers Homo ne devinrent vraiment humains qu’en prenant soin du corps de leurs morts, témoignant, plus que de notion d’hygiène, de naissance de l’amour et de préoccupations métaphysiques. Neandertal enterrait ses enfants, recouverts de fleurs et avec leurs jouets…
[1] Quelle synchronicité magnifique que l'Homme, Homo, soit né dans la vallée de la rivière Omo, en Éthiopie! Homo, terme latin, donc indo-européen, Omo terme d'une langue est-africaine !
[2] « Notre propre mort ne nous est pas représentable et aussi souvent que nous tentons de nous la représenter, nous pouvons remarquer qu’en réalité nous continuons à être là en tant que spectateur »
S. Freud, « Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort » [1915b], dans Essais de psychanalyse, Petite Bibliothèque Payot, p. 26.
[3] Boris Vian a magnifiquement illustré cette angoisse maternelle constitutive dans son ouvrage "L'arrache-cœur".
[4] « Qui augmente sa science augmente sa souffrance »
[5] XXXXX
CAÏN ET ABEL
Adam et Ève mirent au monde des enfants. Parmi eux, Caïn cultivait la terre à la sueur de son front. Il sarclait, plantait, arrosait, bêchait, extrayait ou coupait les fruits du sol. Recueil parfois abondant, parfois misérable. Et les grains qu’il récoltait et amassait dans des greniers étaient dévorés par des rats. Les légumes qu’il gardait pourrissaient.
Abel s’était choisi d’être éleveur. Brebis, chèvres, dont il tirait la viande, vache dont il tirait le lait. Abel s’en nourrissait et nourrissait les hommes autour de lui, s’en attirant les bonnes grâces. Il prospérait !
Mais en parallèle prospérait en Caïn une sourde colère, questionnant L'Être sur son agrément des sacrifices de son frère, et son rejet des siens.
Abel laissait paître ses bêtes où bon leur semblait, et Caïn, las de ces errances qui ravageaient ses semis, en un accès de rage folle, broya la tête de son frère.
L'Être appela Caïn : « où est ton frère ?
-Suis-je le gardien de mon frère? Je m’échine à labourer, sarcler, semer et récolter, qu’il surveille ses troupeaux au lieu de les laisser dévaster mes récoltes!
-Caïn, puisque vous ne pouvez cohabiter sans vous tuer, je mettrai une inimitié entre le cultivateur et l’éleveur, vous ne vivrez plus côte à côte, et ne serez plus frères ! »[1].
BABEL
TEXTE BIBLE
-80000 presque disparition de l’humanité. Et on notera la simultanéité avec l’Adam génique. Éruption volcanique?
Par la dérive génétique on repère un autre goulot d’étranglement plus récent où l’humanité est descendue aux alentours de 10 000 individus. Mais plusieurs fois dans l’histoire humaine une telle régression a dû se produire. Et ces rares peuples de quelques rares individus ne parlaient qu’une seule langue, ou des dialectes très apparentés.
Alors le mythe de la langue unique n’en pas un !
Et xxx dans son ouvrage capital « Quelle langue parlait nos ancêtres »(0), est parti d’un axiome : le larynx de l’homme et ses zones cérébrales du langage n’ont pas varié depuis l’apparition d’Homo sapiens. Il émet un postulat : les premiers phonèmes émis voulant être signifiant étaient ceux qui étaient émis spontanément dans les premiers jours et mois de l’enfant.
Ainsi en étudiant l’apparition du langage chez le bébé et son évolution on pouvait partir à la recherche de ce qu’il nomme « les fossiles de la langue primitive. »
Et il faut avouer que sa démonstration est séduisante, en particulier lorsqu’il retrouve les chemins de ces premières migrations de cet Homo dans les radicaux des noms des localités de par le monde !
Ainsi les prémisses de l’humanité étaient bien regroupées et parlaient une langue commune avant de se disperser, puisque l’on repère leurs trajets sur la Terre.
Plus curieusement encore, ces premiers phonèmes était des consonnes, les voyelles ne sont devenus signifiantes qu’ensuite. La première étant un « schwa », c’est à dire en phonétique une voyelle inaccentuée, de prononciation neutre.
Or les premiers alphabets étaient purement consonantiques ! Dont justement l’hébraïque !
Ainsi les hommes ont bien eu une langue unique, déjà bien fine (foin des borborygmes dont ils sont affublés dans les films) dès les prémisses de l’humanité,
On comprend que les peuples de l’antiquité aient eu recours à ce mythe de la tour de Babel pour rendre compte à la fois de la diversité des langues et de la notion de punition divine qu’ils avaient déjà construit avec le mythe de la punition d’Adam et d’Ève.
Mais encore une fois, ne sont-ils pas allés le puiser dans la mémoire collective ?
Et qu’elle pouvait être cette langue ?
Le nostratique dont seraient issus l’indo-européen et les langues ouralo-altaïques ? Voire le XXX’u
La langue reconstituée par XXX (x) ?
Chi lo sa ?
Quant à ces extinctions massives de Homo, elles nous semblent évidentes aujourd’hui où l’on les constate et les craint dans les espèces animales sous nos yeux. Nul doute qu’elles aient inspiré les peuples de l’antiquité pour les récits du déluge.
Encore une fois, où ces peuples du Moyen-Orient, mésopotamiens ou israélites, sont allés puiser, si ce n’est dans cette conscience universelle, qui fut, est, et sera, dans laquelle on puise par notre inconscient collectif?
Toute découverte est une redécouverte. cXXW
Lisons encore la Bible du IIème millénaire
Les hommes étaient si peu sur la Terre qu’ils parlaient une seule langue et se comprenaient tous. Ils résolurent de se multiplier à l’infini, croissant sans cesse, pour envahir le monde et s’en rendre maîtres, à l’égal de L'Être suprême.
Mais se dispersant en nombre et distance, L'Être diversifia leur langage et le brouilla. Et les hommes ne se comprirent plus et se livrèrent à leur haine originelle déjà exprimée entre Abel et Caïn et devinrent ennemis.
NOÉ
BIBLE TEXTE
, car ils ne comprenaient pas la diffraction des photons dans les particules d'eau, lois que L'Être avait pensé,
Plusieurs fois dans l’histoire l’humanité failli disparaître, et bien souvent à la suite d’inondations catastrophiques. De multiples études sur le terrain en retrouvé des preuves, et surtout au Moyen-Orient. Nul doute que les peuples en ont gardé la mémoire effrayée, transmise oralement d’abord, puis en ont rédigé des mythes.
Cherchant la cause de telles catastrophes, car l’homme veut toujours comprendre, ils en conclurent à une punition.
Pour les Hébreux, cette punition était par YHWH, car l’humanité s’était livrée à la débauche et à la guerre; pour les Mésopotamiens, en revanche, les dieux voulaient faire disparaître l’humanité parce que les hommes étaient trop bruyants ! Périphrase sans doute illustrant qu’ils prenaient trop d’importance ou devenaient arrogants !
la Bible du IIIème millénaire
L'humanité se complaisant dans l’agressivité et la débauche, L'Être la noya sous des pluies torrentielles qui submergèrent toutes les terres du monde connu.
Mais avant d'ouvrir les vannes du ciel, L'Être dit à Noé : « sois prévoyant, confectionne des barges, embarque ta famille et tes animaux domestiques, et dès que l'eau montera sur tes terres, réfugie-toi sur elles ». Ainsi Noé et les siens survécurent, surnageant longtemps au milieu de terres ravagées.
Mais les terres portant les oliviers redevenant découvertes et fertiles, une colombe ayant tenu un rameau dans son bec, leur permirent d’aborder et refonder l’humanité.
Instruits par ces événements, les hommes reconsidérant leur rapport à Dieu, conclurent une nouvelle alliance avec Lui.
Après le déluge, voyant dans le ciel un arc si magnifique et si inexplicable ils en firent le signe de cette nouvelle protection divine.
L’Ecclésiaste
[1] Le film Exodus reprend cette évidence, où une altercation naît du passage d’un bédouin avec ses chèvres dans un champ cultivé par un Israélien nouvellement installé.
L'EXODE
« je suis celui qui suis » (Jér,)
« voici en quel termes tu t'adresseras aux enfants d'Israël : "je suis m'a envoyé vers vous" » (Jér,)
Dieu, en réponse à la question "polythéiste" de Moïse (ceux-ci adorant plusieurs dieux devaient leur donner des noms), se définit : Il est l'Être, c à d l'essence et l'existence. C'est une réponse ontologique.
Le verbe "je suis" étant dans la Bible hébraïque à l'inaccompli, temps qui inclut le passé qui se prolong, le présent, le futur, on a pu traduire par "je suis celui qui fut, qui est, et qui sera".
La Bible de Jérusalem, YHWH, le nom par lequel Dieu veut être invoqué dorénavant (et non plus El Shadaï, révélé aux ancêtres abrahamiques), y voit simplement la troisième personne du verbe être : "Il est".
Et l’Être s’adressa à l’esprit de Moïses : « Akhenaton a saisi ma substance unique et immatérielle, sans début et sans fin, sans équivalent et sans associés. Mais les prêtres ne l’ont pas suivi. J’avais envoyé ma lumière, mais leurs ténèbres ne l’ont pas reçue. (X)
N’espère plus une nouvelle épiphanie en Égypte, pars d’ici vers l’Est car la lumière vient de l’Orient.
Trouve un peuple apte à recevoir la lumière ».
Et Moise parti vers l’Orient. Sur un sommet du désert il reçut la lumière. "Celui qui est", l'incréé, sans consistance, sans forme,[1] lui apparut.
Son esprit ébloui, il demanda à cette présence son nom.
«Je suis l'Être ».[2]
Et Moïse repartit en Égypte.
Se présentant devant Pharaon, il le menaça de catastrophes encore pire que ce que l’Égypte subissait périodiquement.
Dans l’esprit de Pharaon défilèrent les inondations suivies d’invasion d’insectes, les pestilences, les épidémies qui emportaient tous les nouveau-nés d’une année, les nuées de criquets instaurant la famine.
Alors L'Être instilla la peur en Pharaon, qui intima l’ordre de partir à Moïses, lui et les siens.
Pendant quarante années ils partirent, passant par de frêles esquifs poussés par le vent sur la Mer Rouge, ou par les marais de la Mer des Joncs.
Pharaon envoyait ses hommes à leur poursuite, mais leurs chars ne pouvaient flotter sur la Mer Rouge et s’enlisaient dans la fange des marais de la Mer des Joncs.
Ainsi de l’Égypte L'Être fit naître l’adoration à sa Seule Personne.
Pendant une génération, les Hébreux quittèrent l'Égypte, emportant avec eux ce qu'ils avaient appris des prêtres et des sages.
Moïse, le plus instruit et le plus inspiré, se retirait souvent sur la montagne, où il rencontrait l'illumination.
Constatant chaque fois qu'il descendait que son peuple retournait à ses anciennes superstitions, il descendit un soir tenant dans ses bras deux plaques de roc : « Contemplez ce que j'ai gravé, inspiré par L'Être, sous sa dictée ! ce sont ses commandements ».
XXXXXXXXX
Les Hébreux, émerveillés, résolurent de confectionner une arche pour transporter ces tables.
S’inspirant de ce qu’ils avaient appris en Égypte, ils confectionnèrent un coffre de X XX qu’ils plaquèrent de feuilles d’or à l’intérieur et à l’extérieur. Ils y mirent les tables et fermèrent le coffre d’un couvercle où ils figurèrent deux cherubim se faisant face.
Et quiconque touchait l’arche, hors les porteurs par leurs tiges de bois passées dans les anneaux, recevait un choc qui l’électrisait. Cela émerveilla le peuple.
Alors L'Être dit : mon peuple me craindra !
Le peuple dit à Moïse : « mais quel est Son Nom, à ce Dieu unique si puissant, que nous l'adorions en le nommant ? »
«Il est celui qui est !». Et comme les Hébreux ne comprirent pas la réponse que Moïse avait donnée, ils résolurent de le nommer Hachem, "celui qui n'a pas de nom", et de le désigner par un tétragramme imprononçable, YHWH.
ENTRÉE EN CANAAN
L'Être dit : « arrivés au seuil de la terre que je vous ai promise, vous abattrez les murailles des forteresses qui vous barrent le passage ! »
Devant Jéricho, les Hébreux contemplèrent les restes d’une immense ville, aux murailles abattues.
« Oui, s’exclamèrent-ils, YHWH ne nous a pas menti! Ils nous a abattu les murailles et nous a livré la ville !» Et ils firent résonner les trompettes avec ardeur.
- Cette constatation renforce l’hypothèse de leur origine.
- La Mer Rouge se fendant sous le souffle divin paraissant une belle métaphore, des historiens supposèrent que les Hébreux passèrent par la mer des roseaux, vaste étendue marécageuse au nord de ladite mer. Et de plus le vent soufflant assez fort permet parfois de l’assécher un peu, dévoilant des gués et passages. Les chars de combat des Égyptiens, aux roues étroites, ne pouvaient les suivre et s’enlisaient. Mais toute cette épopée de la sortie d’Égypte pourrait n’être qu’une belle fiction littéraire pour montrer que l’idée du monothéisme est née en ce lieu et en est partie.
- Il est difficile de penser que 10 000, au bas mot, 60 000 pour certains[1], individus aient quitté l’Égypte sans qu’aucune trace n’en soit rapportée sur les hiéroglyphes des murs ou sur des papyrus ! Ni qu’une armée entière périsse dans une noyade collective ! Il est difficile de croire, comme rapporté dans mon ouvrage cité, que des milliers d’êtres humains errent quarante ans dans le Sinaï sans qu’on retrouve le moindre tesson de poterie (Finkelsstein?) ou même de tombes, puisque "une génération a passé "! Une centaine d’Hébreux ont dû partir avec Moise, le suivant, ou le rejoignant sur une plus longue période, quarante années, nombre symbolique (« une génération »).
- La présence hébraïque en Égypte est ancienne et majeure, marquant les esprits. Cette présence a dû influencer le mythe de la fuite en Égypte du nouveau testament. Des descendants de Zadok le grand prêtre étaient une composante majeure de la communauté hébraïque d’Alexandrie. Une possibilité : que le monothéisme juif soit né en Égypte et que les tribus israélites de Canaan aient introduit cette origine égyptienne dans leur saga biblique. Ils ont bien introduit la création de l’homme à partir de l’argile et le mythe du déluge dans leur grande saga en l’empruntant aux Babyloniens !
- Lorsque les Hébreux "arrivèrent" en Canaan, Jéricho n’était plus habitée depuis des lustres ! Certains archéologues estiment 2 000 ans. Et aucun reste de muraille n’a été identifié sur le site.
[1] et 600 000 "hommes" pour le texte biblique (soit deux millions de personnes en ajoutant les femmes et les enfants !), le tiers de l'Égypte de l'époque !
Bibliographie
Génétique de l’homme. (Dutrillaux)
La Sainte Bible, de Segond.
La traduction de l'École biblique de Jérusalem.
La Bible de Chouraki. Desclée de Brouwer.1985-2003
La Bible du rabbinat français, sous la direction de Zadoc Khan, 8è édition, 1994, Les éditions Colbo, Paris, collection judaïca poche.
Et, bien sûr, les Bibles "traduction oecuménique", "en français courant", "du temps présent" - Témoins de Jéhovah, eh oui ! -, Dhorme, "Le livre des Darons sacrés, de Devaux - la Bible en argot -. Je n'ai que survolé Maredsous, Osty. Je n'ai accédé à aucune en hébreu, en grec, en anglais - même si la King James est paraît-il excellente.
Les énigmes de la conscience. R. Mettey. Frison-Roche, Paris, 2018
Quelle langue parlaient nos ancêtres préhistoriques ? Marcel Locquin et Vahé Zartarian. Albin Michel. 2002.
Les trois premières minutes de l’univers. Stephen Weinberg. Le Seuil. 197
La première minute de l’univers. Pour la science. 2024.
Dieu est né à Dendéra.
Dieu, la science, les preuves. Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonassis et. p. 94-98. Trédaniel 2022
Le retour de l'hypothèse Dieu.
Dans cet ouvrage je n’ai pas voulu évoquer quelques autres récits ou mythes de la Genèse et des autres livres de la Bible. Douglas Hume écrivait : « si vous voulez expliquer un miracle, ne le faites pas par une explication plus miraculeuse encore ».
Ainsi le mythe de l’Arche d’alliance. Les quatre porteurs ne pouvaient la saisir que par les tiges en bois, et lorsqu’ils traversaient une rivière ils devaient marcher sur les rochers, sous peine d’être foudroyés si leurs pieds trempaient dans l’eau ! Quiconque la touchait était foudroyé de même, et il valait mieux ne pas vivre trop près sous peine de dépérir ! D’aucuns ont cru y voir un condensateur à électricité statique. Certes la description de sa structure (couches de feuilles d’or séparées par un bois isolant, ailes des chérubins évoquant des anodes et cathodes…) peut l’évoquer…
Mais ce coffre, inspiré de l’Égypte et de ses prêtres déjà créateurs de prodiges, n’a pu donner que des décharges faibles, même si impressionnantes. Le reste des effets tient de l’amplification légendaire. L’électricité statique peut délivrer de forts voltages, mais de faibles quantités !
Je passerai sous silence un dépôt radioactif qui fit dépérir les Philistins…
Je n’ai voulu réécrire dans cet ouvrage que la Genèse, la cosmogonie de ce monde, mais de multiples recommandations ou ordonnances secondaires témoignent de connaissances issues certainement de l’observation et du bon sens populaire. Et, comme souvent, ces écrits ont été couverts d’une autorité d’allure divine !
Ainsi de la circoncision ! Celle-ci a été pratiquée bien avant que YHWH l’impose en signe d’alliance à son peuple pour le distinguer des autres ! Et ceux-ci la pratiquèrent aussi !
Les momies égyptiennes mâles sont circoncises…
Le porc, l’alcool.
Le porc a été reconnu très vite comme vecteur de graves maladies, dont la trichine est mortelle. Rien d’étonnant à ce que cette viande ait été tabou, d’autant plus que ses habitudes de bains de boue, et peut-être son attitude lors des accouplements, aient contribué à son exécration !
L’alcool n’est pas qu’un interdit musulman, mais il existait depuis bien longtemps au Proche Orient.
Quand ils furent invités à l’inauguration du temple, les membres de la tribu des XXX apostrophèrent Salomon : « pourquoi nous as-tu invités ? tu sais que nous ne buvons pas de vin ! »
Certes la consommation d’alcool a des effets décuplés lors des grandes chaleurs que l’on subit dans ces régions, et la Bible l’illustre en bien des passages, mais ses auteurs connaissaient-ils l’étude américaine parue 4000 ans après, montrant que la combinaison de consommation de viande de porc et boisson de bière est la plus pourvoyeuse de pancréatite aiguë et chronique ?
!
Lors d’une table ronde, un universitaire dont j’ai oublié le nom, expliquait les mythes de la Bible comme l’interprétation d’un sentiment de punition.
Face aux difficultés de se nourrir par l’agriculture, surtout dans les contrées arides du Moyen-Orient, face aux souffrances et au travail pénible de l’enfantement, alors que les animaux se nourrissent sans cultiver et enfantent plus
facilement, quoi de plus logique que de postuler une transgression d’un ordre donné par un ÊTRE suprême ?
Et ce mythe a été logiquement construit : c’est l’homme seul, pas un animal, qui était en mesure d’acquérir la conscience du bien et du mal. Donc seul l’Homme est puni, pas le monde animal.
Les Églises chrétiennes refusent de mettre des croix sur les tombes d’animaux, même chéris. « Parce que l’animal n’a pas chuté, il n’a pas à être racheté ».
Par ailleurs les hommes du Moyen-Orient savaient qu’il existait ailleurs des terres fertiles facilement cultivables (l’Égypte nilotique par exemple), mais ces terres étaient gardées par des armées… Voilà de quoi inspirer le songe d’un jardin d’Éden aux archanges armés interdisant à ceux qui en avaient été chassés d’y revenir.,.
Face à la multiplicité des langues, une punition pour une ambition démesurée ?
Face à une noyade tellement massive qu’elle fut ressentie comme générale, punition d’une méchanceté tout autant générale ?