Médecin des Armées Marc Laycuras.
Je reviens, très ému, de rendre hommage sur le pont Alexandre III, au passage du véhicule transportant le corps du jeune Médecin des armées (capitaine) Marc Laycuras, tué au Mali. Il y avait beaucoup de monde de ce pont aux Invalides, où la cérémonie est en cours (je n'ai pu y pénétrer). Il etait impressionnant de voir une si grande foule dans un tel silence. Même les touristes et personnes de passage avaient une attitude digne. Précédé de 5 motards et suivis de 2 aux moteurs particulièrement silencieux, le braek funèbre ne l'était pas moins. Silence ! Je n'y étais pas seulement parce qu'il s'agissait d'un de mes jeunes confrères et camarades du service de santé des armées, mort juste après avoir terminé de peu ses longues études, et à "tout l'avenir devant lui", mais aussi pour saluer un jeune qui avait fait le choix d'Achille : choisir une vie noble et passionnante mais pouvant être courte, à une vie longue mais pouvant être terne. Un million de jeunes comme ça, et la France est sauvée. Une petite polémique est en train de naître. le véhicule "blindé" sous lequel une mine a explosé n'était pas de la première fraîcheur. Ces véhicules ne sont plus assez renforcés. il faut s'interroger : si l'on veut intervenir au Mali, ou ailleurs, encore faut-il que les jeunes gens que nous envoyons ne courent pas de risques inutiles avec du matériel inapproprié. Certes les militaires savent et admettent que leur métier est à risque, mais pas de s'exposer inutilement. "Le but d'un militaire n'est pas de se faire tuer, pas plus d'un électricien de se faire électrocuter", disait une veuve d'un jeune para tué en Afghanistan". Ou alors il ne faut plus intervenir !