Vincent Lambert : le coût.
Le Conseil d'État vient de valider le droit à l'hôpital de Reims de cesser les soins de Vincent. J'y reviendrai.
Mais sur quantité de forums (dont celui du Figaro, d'Orange...) quantité d'intervenants condamnent les parents sur leur acharnement, en mettant en avant les coûts de ces soins, et beaucoup leur demandent de cesser ce "gaspillage" des fonds publics, ou de régler eux-même les soins.
J'ai fait remarquer à chaque reprise (et merci aux modérateurs de m'avoir laissé m'exprimer) :
«En réponse à tous ceux, et ils sont nombreux sur ce forum, qui font part de leur gestion comptable de l'humanisme, et sans faire part de mon possible dégoût de cette attitude, je donnerais un avis détaché et objectif :
Dans un état laïc et social (constitution), chacun cotise sur ses revenus à la "sécurité sociale" en fonction proportionnelle de ceux-ci, et ses soins futurs sont assurés, quelle que soit le durée et le montant de ces soins et de ses cotisations antérieurement payées. Ceci tient de la solidarité nationale (en fait "fraternité"-droits de l'homme repris en préambule de la constitution-, constitution toujours : "la France est une république sociale"). Sinon il ne faudrait pas soigner les orphelins, les SDF, et arrêter la prise en charge au montant des cotisations versées antérieurement. Ainsi un jeune ouvrier ou un chômeur n'aurait pas droit à une greffe de coeur, car n'ayant pas assez cotisé...
Si on n'appliquait pas ce principe de solidarité, je craindrais pour beaucoup de commentateurs quand ils nécessiteront des soins coûteux...
D'autres système sont possibles : totalement libéral et sans solidarité comme aux USA : si vous n'avez pas d'argent propre pour payer les soins, et pas de mutuelle, on ne vous soigne pas.
Michel Debré avait envisagé une solution où les cotisations versées allaient sur "un livret d'épargne santé". Une fois le livret vidé, plus de soins! (ou a minima : Je fus en stage au "Bellevue Hospital" de New-York : l'hôpital public pour le "walfare" : le moyen-Âge !) »