Euthanasie : le couvert est encore remis !
Deux sénatrices viennent de remettre un rapport défavorable à l'élucubration pondue par le "comité citoyen pour la fin de vie" induit par le pouvoir. Bien sûr, deux sénatrices (PS !) se sont élevées immédiatement contre ces réserves.
M'abstenant, je ne peux mieux faire que reproduire -avec son accord- ce qu'écrit ce jour dans le forum du Figaro un lecteur :
Les promoteurs de l’euthanasie avancent 4 arguments:
1/ C’est une question de dignité.
2/ Le droit à mourir dans la dignité est une liberté individuelle qui ne s’impose à personne.
3/ Il n’enlève rien à personne.
4/ Il sera strictement encadré.
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Ces arguments sont aussi fallacieux que dangereux, et cela n’a rien à voir avec la religion.
● Affirmer que ce serait une question de dignité implique une révolution anthropologique majeure et dangereuse, car cela signifie que la dignité n’est plus intrinsèque à la qualité d’être humain, pour devenir une notion floue et relative, dépendant notamment de l’état de santé, d’un éventuel handicap, de l’âge, ouvrant la porte à de graves dérives eugénistes.
● L’euthanasie ne sera pas imposée, mais chacun sera contraint de l’envisager.
Il y aura une injonction à se demander si elle ne serait pas préférable pour soi, ses proches et la société, transformant la demande d’euthanasie en obligation sociale, incompatible de la Liberté, pour toute personne malade, diminuée ou dépendante.
● Introduire un droit opposable à mourir bouleverserait le rôle du médecin, transformé de soignant en bourreau, en violation du serment d’Hippocrate, et priverait le soigné de la relation de confiance qui le lie à son médecin, n’ayant plus la garantie que ce dernier agisse pour son seul bien, plutôt que celui des finances de l'hôpital. Le droit à mourir nie la primauté du droit au soin.
● Les exemples étrangers montrent que le cadre ne cesse de s’élargir.